vivre votre passion en travaillant

vivre votre passion en travaillant au plus près de la nature et des animaux

 

Vivre ensembleTravail

Vivez votre passion en travaillant au plus près de la nature et des animaux ! Les choix sont multiples et, quel que soit votre âge, vous pouvez vous orienter ou vous réorienter professionnellement vers l’un des métiers que nous vous proposons dans ce tour d’horizon de six univers. Aujourd’hui, 10 métiers au contact des chevaux et l'interview de Léa Mathieu, en formation de maréchal-ferrant.

01  Maréchal-ferrant
Environ 1 800 maréchaux-ferrants exercent en France, souvent à leur compte. Leurs clients sont des particuliers, des centres équestres ou des professionnels des écuries de courses. Le métier requiert de plus en plus de technicité liée aux avancées des techniques (collages), des matériaux (nouvelles résines) et des équipements qui prennent en compte l’ergonomie équine.
Durée du cursus : 3e + 2 ans (CAPA) + 2 ans (BTM).
Diplôme : CAPA maréchal-ferrant suivi d’un brevet technique des métiers (BTM) maréchal-ferrant généralement nécessaire pour s’installer
Qualités : être minutieux et savoir préserver son capital physique (posture adaptée et entretien musculaire)
Salaire brut mensuel : en fonction des prestations réalisées (le montant varie selon la complexité des ferrures)

02  Moniteur d’équitation
Depuis 2012, le détenteur d’un BPJEPS activités équestres (diplôme reconnu par l’État) est habilité à enseigner l’équitation jusqu’aux premiers niveaux de compétition, dans les différentes mentions du brevet (équitation, tourisme équestre, attelage, western, équitation de travail).
Durée du cursus : bac + 1 an
Diplôme : BPJEPS spécialité activités équestres
Qualités : bonne pédagogie et aptitude à travailler dans des conditions climatiques rigoureuses
Salaire brut mensuel : 1 648 € minimum pour un enseignant d’équitation*

03  Soigneur d’équidés
Plus de 500 candidats se présentent chaque année à l’examen du CAPA soigneur d’équidés qui forme au métier, appelé aussi palefrenier ou groom. La formation de deux ans comporte des modules consacrés aux soins des chevaux (pansage, alimentation, détections des blessures ou des maladies, administration des traitements prescrits) et à l’entretien des installations (rangement du matériel, nettoyage des boxes, gestion des stocks de fourrage…).
Durée du cursus : 3e + 2 ans
Diplôme : CAPA soigneur d’équidés
Qualités : bonne condition physique, polyvalence et rapidité
Salaire brut mensuel : 1 470 € pour un cavalier soigneur*

04  accompagnateur de tourisme équestre
Pour organiser et encadrer des randonnées à cheval, il faut suivre une formation de 600 heures dont le contenu a été défini par la Fédération française d’équitation (FFE). Outre l’équitation, l’entretien des chevaux et du matériel, l’accompagnateur de tourisme équestre doit assurer la sécurité des cavaliers dont il a la responsabilité.
Durée du cursus : galop 6 + 4 à 12 mois
Diplôme : titre d’accompagnateur de tourisme équestre et formation aux premiers secours (BNS, AFPS ou SST**)
Qualités : sens relationnel, curiosité et fermeté pour mener la cavalerie
Salaire brut mensuel : 1 500 €*

05  Cavalier pro
Selon Équi-ressources (l’organisme de référence des métiers du cheval et des formations), il y a un millier de cavaliers professionnels en France. Si certains brillent en compétition, d’autres exercent dans l’ombre en travaillant de jeunes chevaux pour les vendre une fois qu’ils seront devenus performants.
Durée du cursus : galop 7 + 1 à 2 ans de formation minimum.
Diplôme : certificat de spécialisation éducation et travail des jeunes équidés (voir www.equiressources.fr)
Qualités : niveau équestre exceptionnel, persévérance
Salaire brut mensuel : 1 466 € pour un débutant

06  jockey ou driver
Près de 30 000 chevaux prennent le départ des 18 000 courses hippiques organisées chaque année. Les jockeys, pour le galop, sont soumis à un entraînement intensif et à un régime drastique (54 kilos max pour les courses de plat et 62 kilos pour l’obstacle). Les limites de poids sont moins contraignantes pour les drivers (courses de trot attelé) mais la pression du résultat et les rivalités sont tout aussi fortes.
Durée du cursus : 3e + 2 ans
Diplôme : CAPA lad-cavalier d’entraînement et licence de compétition
Qualités : avoir un petit gabarit et le goût de la compétition
Salaire brut mensuel : 1 500 € et primes de course (5 à 10% des gains du cheval)

07  Entraîneur
Pour assurer la rentabilité de son écurie de courses, l’entraîneur doit disposer d’un solide bagage en gestion commerciale. La plupart des 2 800 entraîneurs français exercent en libéral avec l’impératif de gagner des titres pour satisfaire les propriétaires qui leur confient leurs champions.
Durée du cursus : bac + stage licence
Diplôme : bac pro conduite et gestion de l’entreprise hippique (CGEH) pour bénéficier des aides à l’installation et licence d’entraîneur délivrée par Le Cheval français ou par France galop (obligatoire).
Qualités : être un bon gestionnaire et polyvalent
Salaire brut mensuel : dépend de la réussite de l’entreprise

08  Meneur d’attelage
Écologique, économique et sympathique, le cheval de trait est de nouveau employé à des fins utilitaires. Le certificat de spécialisation permet de se former aux différentes missions confiées à l’utilisateur de chevaux attelés : travaux forestiers (débardage), agricoles (labour et hersage du sol), collecte des déchets ou transport de personnes (conduite d’un attelage dans le respect des règles de sécurité).
Durée du cursus : CAP ou bac pro + 1 an.
Diplôme : certificat de spécialisation attelage de loisirs, utilisateur de chevaux attelés ou débardage par traction animale
Qualités : vigilance et polyvalence
Salaire brut mensuel : de 1466 à 2000 €

09  Équicien
L’équicien met en place des thérapies d’aide par le cheval destinées aux personnes en situation de handicap ou de détresse psychologique. Élaboré par la fédération Handi-cheval, le cursus de formation aborde les différentes disciplines de ce type de médiation : l’hippothérapie (rééducation motrice), l’équithérapie (soins psychiques) et l’équicie (éveil social pour les autistes, notamment).
Durée du cursus : bac + 2 ans
Diplôme : titre d’équicien reconnu au niveau bac + 2 et enregistré au Répertoire national des certifications professionnelles (RNCP)
Qualités : empathie et disponibilité
Salaire brut mensuel : en fonction des prestations

10  Policier à cheval
Créées en 1994, les brigades équestres de la police ont pour mission de faire respecter le Code de l’environnement et d’assurer la sécurité des espaces urbains, boisés ou lors des grands rassemblements. Les 65 cavaliers des unités basées en Île-de-France sont aussi amenés à prêter main-forte aux équipes de recherche en cas de disparition inquiétante ou de lutte contre la délinquance.
Durée du cursus : bac ou équivalence et galop 2 + concours d’entrée police nationale + deux ans d’ancienneté
Diplôme : sélection en interne (galop 2 requis)
Qualités : sang-froid et vigilance
Salaire brut mensuel : de 1 500 à 2 500 €

* D’après la convention collective du personnel des centres équestres.
** Brevet national de secourisme (BNS), Attestation de formation aux premiers secours (AFPS), Certificat de sauveteur secouriste du travail (SST).

Interview : Léa Mathieu, en formation de maréchal-ferrant
30 Millions d'amis : Quel a été votre parcours avant d’intégrer cette formation de maréchal-ferrant?
Léa Mathieu : J’ai volontairement redoublé ma troisième car je ne voulais pas faire de seconde et bénéficier deux fois des stages de fin d’année. C’était pour moi une manière d’affiner mes goûts pour mon orientation future. C’est de cette manière que je me suis rendu compte que la maréchalerie était un domaine qui me plaisait vraiment.
30MA : Qu’appréciez-vous le plus ?
L. M. : Mon papa est lui-même maréchal-­ferrant. Je connais donc ce milieu depuis très longtemps et cela faisait plus de trois ans que je voulais intégrer cette formation. Ce que j’apprécie le plus dans ce métier, c’est la relation avec les animaux mais aussi avec les clients.
30MA : Qu’est-ce qui vous a semblé le plus difficile ?
L. M. : Ce qui me plaît un peu moins, c’est le côté vraiment très physique de la profession. Pour une fille, c’est beaucoup plus délicat que pour un homme : on ne possède pas la même musculature et ça peut faire la différence.
30MA : Si vous n’aviez pas intégré cette formation, auriez-vous tout de même exercé un métier au contact des animaux ?
L. M. : Je pense que oui. J’aime vraiment beaucoup les animaux et je monte à cheval depuis déjà pas mal de temps. Autrement dit, si je ne m’étais pas orientée vers la ­maréchalerie, j’aurais quand même fait le maximum pour être dans le milieu équin.
30MA : Pensez-vous trouver du travail facilement à l’issue de cette formation ?
L. M. : Oui, j’ai confiance. Déjà parce qu’il y a tout de même beaucoup de chevaux dans ma région, la Lorraine. Ensuite, parce qu’il s’agit d’un milieu où le bouche-à-oreille est très important.
Propos recueillis par Arnaud Beinat

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